Le stress thermique est un problème majeur dans les élevages laitiers, en particulier durant les périodes estivales. Il a des effets directs sur la santé, le comportement et la production des vaches laitières
Dans les élevages laitiers, l’importance de la température et du taux d’humidité dans l’aire est non négligeable. En effet, ce sont ces deux éléments qui déterminent si une vache se trouve ou non en situation de stress thermique.
En cas de stress, la vache va alors réguler elle-même sa température corporelle ce qui va avoir des conséquences pour l’agriculteur et son exploitation. Dans cet article, nous allons détailler les causes, mais aussi et surtout les conséquences et les solutions à apporter au stress thermique.
Quand survient le stress thermique ?
- Le stress survient à partir de 21C° et lorsque l’humidité est élevée : il n’y a pas encore de conséquence grave, mais la vache cherche déjà à se rafraichir.
- Lorsque la température dépasse les 25C°, il y a une augmentation de la température corporelle des vaches, à ce moment là on constate :
- Une diminution de la consommation de matière sèche et d’aliments
- Une diminution de la production de lait (allant jusqu’à 3.9kg de lait / jour). En effet, contrairement aux hommes, les vaches ne savent pas bien transpirer (environ 10 fois moins que nous chaque heure), elles consomment donc beaucoup d’énergie pour dissiper la chaleur
- Un risque d’acidose qui augmente, car l’activité du rumen diminue. Les vaches vont donc avoir un comportement de tri dans la ration
- Une diminution de la matière grasse du lait
- Une diminution du pouvoir tampon de la salive, à cause du halètement de la vache
- Une augmentation des risques de mammites
- Une diminution de la fertilité allant de 55 à 95% de chute de fécondation
Mesurer les conséquences – Perte de production :
On ne se rend pas toujours compte de l’impact du stress thermique sur les animaux, aussi nous reprenons les conséquences chiffrées dans le tableau suivant :
Quelles solutions pouvons-nous mettre en place :
- Mettre de l’eau fraîche en suffisance et assurer sa facilité d’accès
- Mettre en place une ventilation avec brumisation dans les étables
- Fournir de l’ombre grâce à un abri ou à des arbres dans les pâtures
- Utiliser un tampon puissant avec une action prolongée comme le TAMPOMIX
- Augmenter la densité énergétique, mais sans alourdir le rumen
- Augmenter les acides gras c16:0 afin de rétablir la matière grasse du lait avec notre MG protégée
En conclusion :
Le stress thermique est une menace sérieuse mais prévisible dans les élevages laitiers. Grâce à des aménagements simples, une gestion attentive et une surveillance continue, il est possible de limiter ses effets et de préserver la santé et la productivité des vaches.
Un mot sur le viandeux :
On n’en parle pas (assez), mais si un stress thermique provoque chez une laitière une baisse de production visible immédiatement à la salle de traite ou sur un robot, il faut aussi prendre en compte les pertes de kg en production de viande chez les bovins viandeux. Ces recommandations ne sont donc pas exclusives à un type d’exploitation.
Nous restons à votre disposition pour plus de renseignements.