Les couverts végétaux – Faire le bon choix pour vos cultures

Faire le bon choix pour vos couverts végétaux


Cela fait quelques années que la législation oblige les agriculteurs à mettre des engrais verts sur leurs parcelles vides. Initialement, l’objectif de ces couverts était de limiter l’érosion des sols, et de favoriser la biodiversité. Cependant, nous pouvons leur trouver d’autres bienfaits :

  • Fertilisation des parcelles
  • Lutte contre les bioagresseurs
  • Lixiviation des nitrates

Chaque espèce ayant des propriétés spécifiques, il est important de savoir mettre les particularités au service de l’exploitation. Que ce soit en espèce seule ou en mélange.

Choix des espèces en fonction de ses objectifs et contraintes

Le choix des espèces doit être réfléchi selon 3 axes résumés dans le tableau ce dessous :

  1. Succession culturale

Il s’agit surtout ici de limiter les risques sanitaires liés à la répétition de culture d’espèces de même famille botanique.

Au-delà du risque sanitaire, il faut porter attention au contrôle des couverts et des repousses. Mais aussi selon l’effet sur la fourniture d’azote.

2. Critère de conduite culturale

a) Période de semis et type d’interculture 

Il y a 3 périodes principales d’implantation des couverts végétaux : post-moisson (Juillet) & intermédiaire (août) & tardif (septembre/octobre).

Ces périodes conditionnent le choix des espèces.

Pour les implantations précoces, nous allons chercher l’aptitude à germer en conditions sèches, un démarrage rapide, un fort besoin en lumière et température ou un cycle végétatif rapide. Nous pouvons donc nous tourner vers des espèces composées (Tournesol – Niger), polygonacées (Sarrasin), légumineuses et graminées estivales (Sorgho – Moha).

Pour les implantations plus tardives, nous allons chercher des caractéristiques comme la vigueur au démarrage (Crucifère), la résistance au froid & la croissance hivernale (Céréales – Légumineuses d’hiver).

b) Mode de semis

Chaque espèce sera plus ou moins adaptée aux différentes modes de semis. La règle générale est d’implanter en profondeur les grosses graines, et superficiellement des petites graines, sans les exposer en surface pour éviter leur dessèchement.

c) Mode de destruction

Les espèces choisies sont aussi plus ou moins sensibles aux différents modes de destruction possibles.

3. Bénéfices recherchés

Le dernier critère de choix concerne les bénéfices recherchés par l’agriculteur sur la parcelle. Ils sont nombreux, et les espèces peuvent être combinées afin de maximiser les atouts de chaque espèce.

Attention, lors de la réalisation d’un mélange, il est important de tenir compte de plusieurs règles à respecter :

  • Eviter de mettre, dans le mélange, une espèce qui augmente le risque parasitaire de la culture suivante ou le système.
  • Choisir des espèces complémentaires du point de vue de la biomasse aérienne. Afin de maximiser la biomasse aérienne et de valoriser l’offre de lumière, il est conseillé de choisir des plantes explorant des strates herbacées différentes. L’utilisation d’espèces aux architectures complémentaires peut également être mise à profit dans un mélange. En associant des espèces à port dressé, comme le tournesol, ou le sorgho, à des espèces ayant besoin de cet effet tuteur, comme beaucoup de légumineuses.
  • De même, choisir des espèces à biomasse racinaire complémentaire. Pour maximiser l’exploration du sol et l’exploitation des ressources, il est recommandé d’associer des espèces à enracinement superficiel, profond et intermédiaire.
  • Le choix d’un mélange entre 3 et 6 espèces. L’utilisation de minimum 3 espèces permet d’apporter correctement des services complémentaires. Limiter le mélange à 6 espèces permet d’éviter que les bénéfices ne se diluent.
  • Choisir des espèces avec des profondeurs de semis compatibles.

 

Le choix correct des couverts végétaux permet de maximiser les bénéfices pour l’exploitation.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à en parler à votre représentant, ou à envoyer un mail à theo@etslefebvre.be